Pas d'augmentation du prix du sachet du lait
- Création : 8 janvier 2007
Depuis 6 mois, le prix du lait en poudre ne cesse d'augmenter sur le marché mondial.
Milk Trade, une entreprise publique économique (EPE), créée par le groupe Giplait, qui importe et revend cette poudre aux 18 laiteries publiques, s'est plaint de cette hausse à l'international, évaluée à plus de 40%.
En effet, la tonne est estimée actuellement entre 2 400 et 2 500 dollars US. Une telle situation provoque un manque à gagner qui peut atteindre 15% pour les unités laitières publiques.
Si l'État tient à fixer le prix à 25 DA, il sera dans l'obligation de compenser le manque à gagner de ces producteurs, notamment publics qui cèdent le sachet de lait à 25,50 DA sorti d'usine.
Ceux-ci souffrent également d'une baisse de leur production due à l'offensive qu'a exercée le privé sur le marché national. Face à cette problématique, Tchin Lait, à l'image de certains producteurs, a d'ores et déjà opté pour la hausse de son lait en UHT Candia. “Cette flambée des cours de la poudre a engendré d'ores et déjà un coût de revient plus élevé à la
transformation du lait qui se répercutera inévitablement sur les prix à la consommation”, arguera cet opérateur privé.
D'où sa décision de réajuster ses prix. Il est fort possible que les autres producteurs ciblés par cette hausse, suivent la même démarche et appliquent un réajustement des prix de leurs produits qui pourrait atteindre 20%.
Le lait en poudre pour nourrisson, avouera un opérateur privé, n'est pas concerné par cette augmentation.
Selon lui, la tension sur les prix de la poudre de lait enregistreront une baisse à compter des mois de février et mars prochains car à cette période, la collecte de lait commencera en Europe.
Il faut noter que Milk Trade importe quelque 200 000 tonnes de poudre de lait annuellement. Une partie est utilisée dans la consommation directe et une autre pour la transformation industrielle. La consommation annuelle nationale en lait est de l'ordre de 3,2 milliards de litres dont deux tiers sont produits localement. Environ 1 milliard de litres sont, de ce fait, importés.
Les différents efforts consentis par les pouvoirs publics pour encourager cette filière dans la production et la collecte n'ont pas été suivis des résultats escomptés.
Il est recensé quelque 110 minilaiteries à l'échelle nationale à même de prendre en charge tous les volumes de lait collectés.
Cependant, toutes ces mesures ayant comme objectif de mettre un terme à la dépendance de l'Algérie en matière de lait des marchés internationaux, n'ont pas été efficaces.