Les prix à l'export du produit sont très bas. Au 30 octobre, ces derniers se situaient d'une manière globale, selon les professionnels, entre 0,5 et 0,6 euros/kg exporté. Très rares sont les exportateurs qui ont pu décrocher le prix de 0,8 euros pour leur produit.  A l'origine de cette situation: la présence d'autres origines sur la place européenne. En effet, les producteurs doivent faire face depuis le début de la période d'expédition à la concurrence espagnole, turque, belge et hollandaise. Une concurrence favorisée par le beau temps qui persiste encore en ce début de mois de novembre. Les opérateurs marocains n'en sont pas pour autant inquiets. Ils misent sur les prochaines semaines d'expédition, car «tout indique que la reprise est imminente». C'est du moins ce qu'assurent certains exportateurs.    

Selon les informations recueillies auprès de l'Apefel (Association professionnelle des producteurs et exportateurs de fruits et légumes), sur la base des chiffres communiqués par l'EACCE (Etablissement autonome de contrôle et de coordination des exportations),  la situation cumulée au 29 octobre dernier montre que plus de 13.177 tonnes de tomates ont déjà été expédiées sur l'Europe au départ du Maroc contre 8.605  tonnes à l'issue de la même période lors de la campagne précédente. A noter par ailleurs que la région du Souss   a contribuée aux expéditions avec un volume de  plus de 12.647 tonnes de tomates.

Pour l'heure, et en raison des fortes chaleurs de septembre, la filière est marquée par une baisse de production. Ce qui aura pour impact de ralentir les expéditions. Conséquences qui n'ont pas de mauvais effets sur la commercialisation du produit. En effet, les exportateurs attendent une remontée des cours après la diminution des tomates concurrentes sur le marché européen. 

Pour rappel, ce sont plus de 238.121 tonnes de tomates qui ont été exportées lors de la précédente campagne entre octobre 2005 et juin 2006, dont plus de 90% vers l'Union européenne (UE). Pour beaucoup de professionnels, le bilan était plutôt négatif à l'issue de la campagne, notamment sur le plan commercial.  Les cours du produit, en dépit de pics honorables, étaient plutôt bas.  Selon les chiffres communiqués par l'EACCE, les prix ont oscillé, tout au long de la période d'expédition, entre 0,45 et 1,30 euro/kg exporté.
L'abondance de l'offre - toutes origines confondues - conjuguée à une faible demande et à une chute de la production dans la région du Souss est l'une des causes de ce bilan négatif. Par conséquent,  les professionnels ne sont pas arrivés à boucler le quota alloué pour la campagne écoulée.Le quota global alloué pour la nouvelle campagne est fixé  à 233.000 tonnes, soit 10% de plus que l'an dernier.

Source : L'économiste