La pénurie de la pomme de terre est réelle

  • Création : 3 octobre 2006
Le secrétaire général des producteurs de semence des wilayas du Centre et président de la filière pomme de terre de la wilaya de Aïn Defla, M. Kharbache Mohamed, a indiqué lors d'une émission diffusée dernièrement par la radio régionale de Chlef que la hausse des prix de la pomme de terre est due à la non- classification de la pomme de terre en produit stratégique comme le blé et le lait ainsi qu'à l'absence d'un plan global qui organise la production et la consommation.

La pomme de terre d'après le président de la filière est classée dans plusieurs pays européens parmi les produits stratégiques, en Algérie, elle est classée en 3e position après le blé en matière de consommation.

Dans ce même cadre, M. Kharbache voit qu'il faut sortir la pomme de terre de la classification des légumes pour l'introduire parmi les produits stratégique afin d'assurer sa disponibilité dans les marchés avec des prix abordables.

Mettre en œuvre un plan qui prendra en compte les droits de toutes les parties : producteurs, commerçants et consommateurs qui permettra d'organiser la filière selon M. Kharbache qui voit que des plans sont déjà opérationnels en Tunisie, au Maroc, en France... etc. En France, 8 fédérations veillent sur ce produit.

Par ailleurs, l'intervenant a dit que l'année dernière après la baisse des prix, plusieurs agriculteurs ont déclaré faillite et le nombre des producteurs qui était de 550 producteurs en 2000 ne dépasse pas actuellement 450 producteurs et chaque année de nombreux producteurs cessent leur activité, ce qui réduit la superficie cultivée.

Selon le président de la filière pomme de terre de la wilaya de Aïn Defla, les charges ont augmenté d'autant que cette saison 01 quintal d'engrais coûte 3 100 DA alors que l'année dernière, il a été vendu à 2 300 DA le quintal. Les produits phytosanitaires ont augmenté le prix de 50%.

Par ailleurs, M. Kharbache argumente l'augmentation des prix de la pomme de terre par le retard dans l'arrivée des semences importées après l'application de nouvelles dispositions qui ont été imposées pour l'importation des semences dans des sacs qui ne doivent pas contenir plus de 900 unités.

Ces dispositions qui ont retardé l'acheminement de la semence vers les ports du pays après sa mise en conformité ont permis d'augmenter les prix des semences arrivées avant jusqu'à atteindre 80 DA le kilo. Ce retard a influé aussi sur la superficie plantée d'autant que plusieurs agriculteurs qui ont préparé leurs terres n'ont pas pu les cultiver à temps.    

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