Résultats du commerce extérieur et fragilités de l'économie nationale

  • Création : 28 août 2006
Les factures alimentaires et du médicament s'envolent

 La facture alimentaire s'envole : 1,798 milliard de dollars le 1er semestre 2006. À ce rythme, elle atteindra près de 3,8 milliards de dollars en 2006.  

Ce qui est énorme. Cette dernière tournait autour de 2,5 milliards de dollars ces dernières années. La balance agricole est nettement déficitaire : près de 2 millions de dollars d'exportations contre 1,80 milliard de dollars d'importations. L'importation de céréales, semoules et farines s'est élevée à 645 millions de dollars (en baisse de 6,79%). L'achat à l'étranger de lait et produits laitiers a connu, lui, une légère hausse : 1,80%. La facture sucre a augmenté sensiblement : 238 millions de dollars (une hausse de 56,58%). Idem pour le café et le thé avec un montant de 86 millions de dollars (hausse de 48%). En revanche, les factures des légumes secs et des viandes ont chuté respectivement de 18% et de 44%. Les statistiques douanières ne fournissent pas d'information sur la ventilation de 295 millions de dollars d'importations alimentaires.

L'augmentation de la facture alimentaire montre que les résultats du Plan national de développent agricole n'ont pas encore porté leurs fruits en termes de réduction de la dépendance alimentaire. Nous continuons à dépendre de l'étranger pour des produits de première nécessité : les céréales, le lait et les légumes secs.

Quant à la facture du médicament, elle est en hausse : 627 millions de dollars, soit une croissance de 16%. À ce rythme, les importations de produits pharmaceutiques vont atteindre plus de 1,2 milliard de dollars. Ce qui est énorme. Les multiples investissements dans le secteur productif n'ont donc pas été orientés pour réduire cette facture. L'État, dans ce dossier, n'a pas joué son rôle de régulation.

Quant aux importations de marchandises, elles tournent autour de 20 milliards de dollars par an. En cas de retournement du marché pétrolier, il est fort probable que l'Algérie rencontre des difficultés pour approvisionner son marché, d'où la nécessité de développer les exportations hors hydrocarbures et d'ériger une industrie de substitution.

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