Si la météo n'est toujours pas très printanière sur la moitié Nord de la France, les habitudes de consommation commencent à changer, en faveur des produits de printemps.

Ainsi, en fruits, le marché de la fraise Gariguette a été bien équilibré, entre une offre en douce progression, et une demande réceptive ; début plus significatif des ‘rondes', mais le marché est plus compliqué sur ce segment, avec la pleine campagne des rondes espagnoles, dont les ventes ont été certes satisfaisantes en volume, mais avec des cours très bas. Pour les fruits d'hiver, alors que le marché est resté actif en kiwi, l'activité a au contraire été un peu plus lente que la semaine passée en pomme. En effet, les marchés extérieurs sont de moins en moins demandeurs et les variétés restant à commercialiser suscitent moins d'intérêt sur le seul marché intérieur.

En légumes, les marchés ont été mieux orientés en tomate et en concombre suite à l'élargissement du référencement de l'origine française dans les points de vente en accompagnement de la vague radio de fin de semaine 13. En concombre, l'amélioration des ventes a permis au cours d'être revus à la hausse, d'autant plus que la pression concurrentielle du Benelux a été moins forte en semaine 14. En tomate, les ventes ont été actives, aussi bien en grappe qu'en vrac, et le marché peu concurrencé, d'où une progression des cours sur la semaine.

En revanche, les marchés de l'endive, de la mâche et de la salade ont continué d'être déséquilibrés par une offre trop abondante. En salades, une tendance à la baisse des volumes a été amorcée dans les bassins d'expédition d'hiver, mais en contrepartie, la progression des volumes s'est confirmée au Nord de la Loire. En mâche, les ventes ont été soutenues, mais tout de même insuffisantes par rapport aux disponibilités pour envisager une réelle amélioration des cours. En endive, les commandes diminuant en volume pour l'ensemble des clients, le marché est resté trop largement approvisionné et les cours malmenés. En asperge, le marché n'est pas parvenu à se lancer, la montée en puissance de l'offre ne s'est pas accompagnée d'un réajustement des cours, ni d'un plus large référencement en points de vente, d'où la constitution de resserres.

Du côté des légumes d'hiver, la fin de campagne s'est confirmée pour la carotte de conservation des Landes, mais les opérateurs de la Manche vont rester présents jusqu'à la fin du mois, tandis que la transition avec la carotte primeur d'Espagne a débuté. En poireau d'hiver, les cours ont été revus à la baisse du fait du changement progressif des habitudes de consommation en faveur des produits de printemps. Enfin, les apports n'ont pas été aussi importants qu'attendus en chou-fleur, ce qui a provoqué une reprise de la hausse des cours.