Tendance de la semaine 12/2006 (du 20 au 26 mars 2006)
- Création : 3 avril 2006
Même si le printemps tarde à s'affirmer, la transition entre les campagnes d'hiver et celles des produits printaniers commence à s'amorcer.
Ainsi, en fruits, tandis que les importations espagnoles de fraise ont continué à progresser, la campagne française a réellement démarré, favorisée par la météo enfin plus clémente. Le marché, dominé par Gariguette, a pourtant été assez lent, et les cours ont été progressivement réajustés à la baisse. Pour les fruits d'hiver, les marchés ont peu évolué. La poire française occupe désormais une place anecdotique sur le marché, dominé par les origines européennes encore présentes et l'hémisphère Sud. Le déstockage est resté actif en kiwi, surtout sur la France et le Benelux, alors qu'un différentiel de prix a subsisté sur les marchés allemand et espagnol du fait de la concurrence italienne. Enfin, l'activité a été jugée normale à satisfaisante en volume en pomme dans le Val de Loire et le Sud-Ouest, et est restée toujours plus timide dans le Sud-Est. La présence de l'import est encore très discrète, les arrivages seraient un peu plus significatifs sur le Nord de l'Europe.
En légumes, la semaine a été marquée par les forts déséquilibres des marchés des salades, endive et mâche, mais aussi par un démarrage timide des campagnes de printemps. En effet, les températures plus douces ont permis un développement de l'offre dans l'ensemble des bassins d'expédition de salades, induisant un afflux de volume nettement supérieur aux capacités d'écoulement du marché et une forte dégradation des cours. Subissant de plein fouet la concurrence du développement des mises en place des salades, les ventes d'endives sont restées insuffisantes face aux disponibilités dans le Nord et en Bretagne, d'où des cours également très bas. Enfin, en mâche, l'arrivée des semaines de pic de production a exercé une pression sur les prix, qui ont atteint un niveau très faible.
Du côté des légumes de printemps, le marché du concombre a continué d'être pénalisé par la concurrence de l'import et les mauvaises conditions de consommation dans la partie Nord de la France. En tomate, l'entrée en campagne de la Bretagne a permis à l'offre française d'être davantage présente et d'augmenter les mises en place en points de vente ; toutefois quelques concessions ont été nécessaires au niveau des cours, la concurrence des origines méditerranéennes restant forte, plus particulièrement en tomate ronde. En revanche, le développement de l'offre d'asperge est resté discret en Espagne comme en France, d'où une présence réduite en points de vente.
Les marchés des légumes d'hiver ont été plus favorablement orientés. Ainsi en carotte, la faible pression de l'offre dans les Landes a permis un bon maintien des cours. De même en poireau, la baisse globale des disponibilités a facilité la reconduction des cours, même s'ils ont été parfois discutés. Enfin en chou-fleur, les apports ont progressé modérément, de manière à mieux approvisionner les différents marchés (intérieur, export et surgélation).