Infrastructures portuaires : Le concessionnaire du second terminal à conteneurs de Tanger Med désigné
- Création : 23 janvier 2006
«C'est un grand honneur pour nous d'annoncer un événement majeur dans la vie de TMSA», a indiqué le Président du Directoire, M. Said Elhadi, le 21 décembre à Casablanca, pour partager la décision, prise le 19 décembre, à l'issue de l'appel d'offres international, relatif à la gestion temporaire (sur 30 ans, extensible à 45 ans) du deuxième terminal à conteneurs (TC 2) de Tanger Med. Il a ensuite relaté le déroulement de l'opération, argumenté ce choix et rappelé les données essentielles de cet important projet.
Après une sélection transparente des offres finales, le consortium international Eurogate-Contship (Allemagne et Italie), CMA-CGM (France), MSC (Suisse) et Comanav (Maroc) a devancé le groupement Hutchison (Hong Kong en Chine)- IMTC (Maroc). La société concessionnaire, qui sera liée à TMSA, pour une durée de 30 ans, s'engage à mettre en service le TC 2 en octobre 2008, et à investir plus de 120 millions d'euros avant 2010, tandis que l'enveloppe globale d'investissements totalisera 300 millions d'euros sur toute la durée de la concession. Aussi, sur ce temps, le consortium promet la création de compagnies maritimes marocaines, dédiées aux activités de transport régional de conteneurs (feedering) et à doter ces dernières d'un nombre minimal de 6 navires.
Une autre condition exigée par TMSA, qui a fait preuve d'une excellente maturité et d'un professionnalisme hors pair au cours d'âpres négociations, selon les autres parties (Thomas Eckelmann pour Eurogate et Ibrahimi de
C'est donc l'offre commerciale hautement compétitive, intégrant des redevances fixes et variables, en sus de la qualité du dossier technique et les engagements cités ci-dessus, qui ont fait peser la balance du côté de ce groupe, a noté le Président du Directoire de TMSA.
Un grand port sur une grande ligne
MM. Thomas Eckelmann et Ibrahimi, les Présidents respectifs d'Eurogate et de Comanav, ont naturellement exprimé leur satisfaction, joie, et bonheur d'avoir été choisis, après un long processus de négociations. Même son de cloche auprès de M. Kabbaj, Représentant local de MSC au Maroc. Du côté d'Eurogate, dont le staff est arrivé à Casablanca au grand complet, on y voit un très bon début, tandis que pour
Il faut rappeler que Tanger Med, qui ambitionne d'être un véritable hub en gestation au Nord du Maroc, comprendra un port à conteneurs et un port routier, adossés à des zones franches (logistique, industrielle et commerciale), et reliés par l'arrière pays par des infrastructures de connexion (autoroute de
Un complexe intégré et compétitif
Le port roulier ou RO-RO devra fournir à la région l'infrastructure nécessaire, à même, de répondre aux besoins des passagers et du Transport International Routier (TIR). Les prévisions tablent sur plus de 2,5 millions de passagers et 100.000 camions par an.
En somme, c'est un grand port qui est en train de se construire sur une grande ligne. Les différentes zones franches (à gérer par Jebel Ali Free Zone), parfaitement intégrées au projet, en feront un complexe, qualifié de fer de lance d'une vision stratégique nationale, d'un mouvement d'ensemble national, par M. Karim Ghellab, ministre de l'Équipement et du Transport. Faisant allusion à la dernière Conférence Euro- Méditerranéenne des Transports, dont les actes ont contenu le concept d'autoroutes de la mer, un tel projet de haute capacité, sur un axe à haute fréquence, ne peut qu'être bénéfique, a-t-il ajouté.
On peut être confiant, Tanger Med s'entoure de partenaires de taille. Après le Groupe Maersk, qu'on ne présente plus, concessionnaire du 1er Terminal à Conteneurs (TC 1), lancement prévu en juillet 2007, un autre géant s'adjuge la gestion du TC 2. Le projet avance normalement, nous assure-t-on. Au 8 décembre, a noté M. Elhadi, les digues sont pratiquement terminées et les quais à conteneurs vont émerger incessamment. Le seul casse-tête chinois réside dans le financement total, qui ne cesse de grimper de 1.100 millions d'euros, il est passé à 1.230, puis à 1.400 millions d'euros.
Nouvelle tribune