Comment l'industrie agro-alimentaire nous pousse à manger plus ?

  • Création : 14 juillet 2013

Le marché alimentaire en France fournit déjà près de 4000 calories (kcal) disponibles par personne, soit près de deux fois les besoins énergétiques moyens. « Pour augmenter les profits », dit David Ludwig, de l'Hôpital pour enfants de Boston (Massachusetts), « les sociétés de l'agro-alimentaires n'ont que deux options : convaincre les consommateurs de manger plus, ce qui contribue directement à l'obésité, ou augmenter les marges de profit en proposant de nouveaux produits, réassemblés, plus sophistiqués ou repackagés. » 

On sait aujourd'hui que les régimes à base d'aliments peu transformés sont favorables à la santé. Ces aliments préviennent l'obésité parce qu'ils sont riches en (bons) nutriments, qu'ils favorisent la satiété, limitent la montée du sucre sanguin et parce qu'il faut dépenser des calories pour les digérer. Mais ces aliments n'intéressent pas l'industrie agro-alimentaire parce que les marges qui les accompagnent sont limitées. L'industrie tire des profits bien plus importants des aliments qu'elle transforme ou qu'elle assemble : fast food, snacks, boissons, charcuteries, fromages industriels, plats préparés. Le prix de vente de ces aliments est attractif parce que les industriels font appel à des matières premières elles-mêmes peu onéreuses (amidons raffinés, sucres, sel, graisses de mauvaise qualité, viande et lait d'élevage en batterie). Pourquoi ces matières premières ne reviennent-elles pas cher ? Parce que la productivité y est élevée (élevage en batterie, céréales...) ou que la production est lourdement subventionnée (céréales, laitages, sucre). 

Les personnes qui consomment fréquemment des aliments transformés ont un risque plus élevé de surpoids et de maladie chronique.

Plus un aliment est transformé, moins il est rassasiant, comme le montre l'exemple de la pomme : la pomme entière est plus riche en vitamines, minéraux, fibres que la compote, laquelle est plus riche que le jus de pomme. L'exemple vaut aussi pour la pomme de terre. De plus, on dépense moins de calories pour digérer des aliments transformés par rapport aux mêmes aliments entiers, comme le démontre le Dr Arnaud Cocaul, dans son livre Le régime métabolique  : « On dépense 20 à 30% de calories en moins pour digérer un steak haché cuit que pour digérer le même steak entier.

Plus d'infos : http://www.lanutrition.fr  

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