La production de miel divisée par deux, selon les professionnels
- Création : 16 juin 2013
La production du miel pour l'année 2013, va chuter pratiquement de moitié. Les mauvaises conditions climatiques avec l'arrivée tardive du printemps et les maladies qui ont touché les essaims en sont les principales causes.
Conséquence : le prix du miel a augmenté de 20 %.« La production de miel sera catastrophique cette année », a affirmé le président de la Fédération nationale des associations d'apiculteurs, Mme Hamzaoui : « un apiculteur qui produisait habituellement 10 kg de miel par ruche n'en produira cette année que 5 kg ». Pire. Selon M. Lekhal, cette chute de production est parfois de 90 % dans certaines régions.
Selon lui, les conditions climatiques et les pluies torrentielles ayant touché les abeilles vu qu'elles n'ont pu butiner les plantes n'ayant pas fleuri à temps, ce qui a engendré des effets dévastateurs. « En l'absence de nectar, les abeilles n'ont rien pu consommer puisqu'elles avaient épuisé leurs réserves de l'année dernière », explique-t-il en relevant que les apiculteurs ont enregistré des pertes considérables parmi les abeilles. « Il n'y aura pas beaucoup de miel d'oranger car les arbres n'ont pas fleuri et les abeilles n'ont pu recueillir le nectar », souligne-t-il.
A titre indicatif un producteur de Blida a perdu 30 ruches sur les 100 qu'il possédait. Pour éviter une catastrophe et assurer une production minimum, beaucoup d'apiculteurs du Nord se sont orientés vers le Sud, à Béchar, Ghardaïa et Aïn Oussara notamment. « En période de transhumance, il est possible de déplacer les ruches mais le début de l'essaimage a commencé en octobre et novembre 2012, du fait qu'il a plu durant le mois de septembre », précise Hamzaoui Kenza, apicultrice à Blida. M. Lekhal affirme que le nombre de ruches est passé de 1,5 million en 2011 à 700.000 en 2012 en raison des intempéries. Cependant, il prévoit une « bonne récolte de miel d'eucalyptus entre juin et août ».
Une lueur d'espoir : la récolte de juillet
S'agissant de la mortalité des populations d'abeilles, elles sont dues au climat et aux maladies dont la varoise (maladie des abeilles). Pour Mme Hamzaoui, les pertes sont estimées à 20 % du cheptel. « L'espoir reste pour la prochaine récolte prévue en juillet qui sera meilleure dans les montagnes mais pas dans le Sud pour le miel de jujubier », signale-t-elle.) Du côté du ministère de l'Agriculture on est loin de ces prévisions alarmistes. Au contraire, le département de M. Benaissa s'est fixé un objectif de production de miel de 57 000 qx pour 2013, selon les propos de son chargé de communication, Djamel Berchiche. En 2012, la production a été de 53 201 qx. Pour ce responsable de la tutelle, qui a qualifié de « rumeur » les affirmations des professionnels, il existe 240 000 apiculteurs et le cheptel est de 1,2 million de ruches. Selon M. Lekhal, un programme d'aide étalé sur 5 ans, vient de démarrer par la distribution d'un million de ruches à raison de 200 000 ruches par an.
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