Le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa, a appelé dimanche les responsables du secteur agricole et les opérateurs économiques à anticiper la prise en charge des surplus de production pour sécuriser les agriculteurs.

"Tous les responsables disent que la production de pomme de terre sera en hausse cette année à des prix avantageux pour le consommateur. C'est une chose positive, mais il faut être capable de contenir cette hausse", a déclaré le ministre à l'adresse des cadres de son secteur.

Les mesures d'accompagnement et de facilitations multiples, engagées par les pouvoirs publics durant les quatre dernières années, ont booster la production notamment dans certaines filières comme la pomme de terre.

Les prévisions du secteur tablent sur une hausse de plus de 15% de la production de pomme de terre cette année par rapport à 2012, l'année durant laquelle les rendements ont même dépassé les 4 millions de tonnes qui devaient être réalisés en 2014.

Les prix de ce tubercule a aussitôt chuté sur le marché de gros et de détail, alors que la récolte de saison n'est qu'à son début.

"Il faut créer une dynamique qui sécurisera les agriculteurs et les encouragera à produire plus", a suggéré M. Benaïssa lors de la 17 ème session trimestrielle d'évaluation des contrats de performance pour le renouveau agricole et rural des wilayas.

Une hausse de 33% de la production avicole attendue en 2013

La gestion des surplus de production "doit être prise en charge collectivement", c'est à dire par les opérateurs publics et privés y compris les transformateurs et les exportateurs, souligne le ministre citant quelques opérations observées, ici et là, mais qui restent insuffisantes.

En outre, la production avicole qui a nettement augmenté durant les trois premiers mois de 2013 devrait augmenter de plus de 33% en 2013.

Pour maintenir la production et épargner des pertes aux éleveurs, le secteur a instruit l'opérateur public qui chapeaute le Système de régulation (Syrpalac) à élargir ce système aux abattoirs privés pour faire des stocks massifs de viande blanche.

Le ministre considère que la hausse de l'offre ne devrait pas influer négativement sur la production, mais "il faut passer à une autre étape, celle de la mobilisation pour accompagner la mutation positive que connaît le secteur", a-t-il dit en demandant aux services agricoles de "jouer le jeu".

Pour anticiper les actions de régulation du marché, le secteur de l'agriculture est en cours de finaliser un système de suivi-évaluation pour le mettre à la disposition des opérateurs.

M. Benaïssa prévoit une année agricole 2012/13 prometteuse notamment pour les maraîchers et les céréales. Ces prévisions commencent même à influer sur le taux global de l'inflation.

Le rythme d'inflation annuel en Algérie a enregistré un léger recul en mars 2013 à 8,1%, alors que ce taux était de 8,9% en 2012.

La production agricole en Algérie a enregistré une croissance moyenne annuelle de 13,8% durant les quatre dernières campagnes, une performance qui permet au secteur de jouer pleinement son rôle dans l'économie nationale, dira le ministre.

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