Suite à la table ronde de la filière laitière qui a conduit transformateurs et distributeurs à se renvoyer la balle pour augmenter le prix du lait, Michel-Edouard Leclerc a fait une proposition surprenante : celle de les faire cotiser ensemble et de manière proportionnelle à leur part de marché, à un fonds d'urgence de 180 millions d'euros destiné aux éleveurs.

Une initiative à approfondir...

La CR et l'OPL ne peuvent que féliciter Monsieur. Leclerc pour cette proposition qui a au moins le mérite du concret et de la réactivité.

Reste à déterminer les modalités de redistribution de ce fonds d'urgence et à savoir si cela ne sera pas sanctionné par les Autorités de la Concurrence française ou européenne qui veillent à ce que les combats de gladiateurs entre producteurs européens se tiennent à la « loyale ».

Un rejet déconcertant

La réaction du syndicat majoritaire laisse la CR et l'OPL perplexes : pourquoi ce projet empêcherait-il les industriels, dont les coopératives, d'envisager une hausse du prix du lait ? M. Beulin craint-il que les coopératives invitées à mettre la main à la poche refusent d'abonder le fonds et dévoilent ainsi au grand jour qu'elles ne défendent plus depuis longtemps l'intérêt de leurs adhérents ? Il peut se rassurer, hormis M. Leclerc qui dit avoir déjà provisionné sa participation, on peut craindre que les autres acteurs se renvoient encore longtemps la balle...et laissent pendant ce temps les fermes laitières disparaître !

La position de la CR/OPL

Il revient donc aux politiques de mettre en œuvre les conditions de mise en place d'un prix lié aux coûts de production, en particulier en imposant enfin la régulation de la production et des marchés au niveau européen. Les consommateurs s'en trouveraient assurés de bénéficier de bons produits à juste prix et les relations entre distributeurs, transformateurs et producteurs seraient ainsi pacifiées. Hélas, cela paraît bien difficile à concevoir lorsque le ministre de l'agriculture en personne répond de la tribune de l'assemblée nationale à une députée voilà quelques semaines, que le lait ne devait pas être payé trop cher au risque de voir certains producteurs gagner trop d'argent. Ce ne sont pas forcément les distributeurs les plus cyniques !

Contacts presse :

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Aurore Demarigny, Chargée de communication : 06 76 52 01 03
Nicolas Coudray, animateur OPL : 06 84 92 17 62

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