Les stocks mondiaux de céréales se sont contractés de 3% en 2012

  • Création : 31 mars 2013

Dans son rapport trimestriel sur les prix des matières premières alimentaires, la Banque mondiale (BM) met en garde contre un risque d'envolée des prix sur le marché international durant les mois à venir. Certes, les cours ont relativement reculé mais restent proches de leurs records historiques avec la persistance des incertitudes, indique le rapport intitulé «Food Price Watch», rendu public le 27 mars dernier. L'analyse  de la BM montre qu'entre octobre 2012 et février 2013, les cours des matières premières alimentaires sur les marchés internationaux ont poursuivi leur repli.   

Une tendance enclenchée depuis le record absolu d'août 2012. Cependant, ils ne sont qu'à 9% en deçà de ce pic. Le tassement de la demande, lié à la baisse marquée de l'utilisation du blé pour l'alimentation animale et du maïs pour produire de l'éthanol aux Etats-Unis, tire les prix vers le bas, tandis que les bonnes conditions météorologiques dans certaines régions productrices laissent aussi présager d'un redressement de l'offre en 2013.  Mais des incertitudes demeurent, prévient l'institution de Bretton Woods, qui explique que les stocks mondiaux de céréales se sont contractés de 3% en 2012, affectés notamment par le recul des stocks de blé et de céréales secondaires. En outre, la sécheresse en Argentine, en Afrique du Sud et en Australie suscite également des inquiétudes sur le niveau de l'offre dans les mois à venir.  

Avec cette «nouvelle norme» de prix alimentaires élevés et volatiles, des millions d'êtres humains continueront de souffrir de malnutrition sous toutes ses formes (faim, dénutrition ou obésité), dont on sait qu'elle réduit l'espérance de vie, met en garde le rapport.  Les prévisions même les moins alarmistes tablent sur une nouvelle hausse à l'horizon 2030, avec 2,16 milliards d'adultes en surpoids et un quasi-doublement du nombre d'obèses à 1,12 milliard, avance cette institution internationale, qui estime que ce phénomène touchera toutes les régions du monde, tout en observant que l'obésité n'est pas l'apanage des pays riches.  

Pour M. Canuto, «les négociations pour l'après-2015, date butoir des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), offrent une occasion unique pour faire converger des mesures nationales et internationales de lutte contre toutes les formes de malnutrition».Selon le vice-président de la BM pour la lutte contre la pauvreté, Otaviano Canuto, «les ‘'mauvais'' aliments tendent à coûter moins cher que les produits sains. Les ménages pauvres des pays en développement disposant de peu de moyens s'efforcent de réagir face à l'instabilité croissante des prix en préférant des aliments bon marché riches en calories mais peu nutritifs».

plus d'infos: http://www.latribune-online.com 

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