Le conflit syndico-syndical qui a pris en otage la laiterie publique de Birkhadem pendant dix jours, s'oriente vers le dénouement. Les travailleurs ont en effet, repris le service ce samedi en fin de journée. C'est le deuxième arrêt de la production qu'a connu la laiterie publique de Birkhadem (Colaital) depuis le début de l'année 2013, mais cette fois-ci, la situation de blocage n'a que trop duré au grand détriment des consommateurs et de la santé financière de l'entreprise.  

Dix jours de grève entre le 1er et le 9 mars 2013, avec 400 000 litres de lait retirés des étals de la capitale et de ses environs. En dépit des mesures prises par l'Office national interprofessionnel du lait (ONIL), à savoir d'accorder des quotas de poudre de lait supplémentaires à six laiteries de la région d'Alger, afin de résorber le déficit, la tension sur ce produit de première nécessité était perceptible dans plusieurs quartiers. Les 400 000 litres produits d'habitude par Colaital ont ainsi été injectés journellement dans le marché à travers des productions supplémentaires assurées par d'autres laiteries, ce qui en principe écarterait tout risque de pénurie. Mais comme les rumeurs sur la grève ont fini par affoler les consommateurs, beaucoup de citoyens ont vite fait de se bousculer devant les épiceries achetant plus de quantités de lait que leurs foyers n'en ont réellement besoin, pour constituer un stock. Un réflexe qui a engendré de facto, une situation de crise et de tension sur le marché, malgré la disponibilité du produit.  

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