Quand les opérateurs et professionnels dans l'agroalimentaires de Franche-Comté et du Maroc se retrouvent en conclave, ce n'est pas pour faire dans la dentelle. Plantons le décor. Au Maroc, l'industrie agroalimentaire (IAA) constitue la deuxième branche industrielle du pays avec près de 30 % de la production industrielle juste après la chimie avec 40 %. Partant, l'IAA occupe une place stratégique dans l'économie nationale 

Elle compte, en effet 1981 entreprises, représentant 25 % du total des établissements industriels. Le secteur agroalimentaire est également constitué de près de 95 % de PME. Mieux, l'IAA emploie en moyenne plus de 104 personnes dont près de 76 % sont permanents. Rien qu'en 2002 et 2008, la production a atteint en moyenne 67 milliards de dirhams dont près de 13,6 milliards à l'export. Dans le même registre, en 2009, les exportations du secteur ont atteint 16,6 milliards de dirhams. En outre, la valeur ajoutée a atteint en moyenne 22 milliards de Dhs. La région Franche-Comté ce sont 536 établissements agroalimentaires, 7 % des effectifs industriels de la région, 1 producteur sur 2 relève de la filière AOC etc. C'est dans ce contexte que se sont tenues, du 29-30 avril à Casablanca, les deuxièmes rencontres agroalimentaires franco-marocaines sous le thème « Expertise et savoir-faire comtois au service du secteur agroalimentaires » avec pour objectifs, entre autres, d'organiser des échanges entre les professionnels et de la filière agroalimentaire comtoise et les industriels marocains, faire connaitre le savoir-faire de la Franche-Comté dans ce domaine. Enfin, et tout naturellement, proposer des champs d'intervention au niveau technique et au niveau de la formation initiale et continue, à travers le partenariat entre l'Ifort (Institut supérieur de formation technique), l'ENIL/ISBA et l'Université de Franche-Comté (UFC). Une rencontre riche en enseignement quand on sait que la Franche-Comté est l'une des premières régions françaises dans le domaine de l'élevage, avec une race bovine, la vache Montbéliarde, réputée pour ses qualités de lait et bouchères, importée au Maroc depuis plusieurs décades. Sans oublier qu'afin de répondre aux besoins des mutations technologiques de la filière agroalimentaire, la région de Franche Comté s'est dotée d'outils de formation, avec un pôle de compétitivité national, VITAGORE, permettant au tissu industriel de viserun niveau d'excellence dans ce domaine. Organisée par Isfort et ENIL, en partenariat avec l'Ambassade de France et les organisations consulaires, cette rencontre a connu une forte participation. Elle a aussi permis de renforcer le partenariat entre le Maroc et la Franche-Comté. D'ailleurs, une action d'envergure est à son actif dans la province d'Ouarzazate, avec l'implantation d'une ferme pilote et la création d'une laiterie fromagère. 

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