G8 - Accroître la production agricole pour lutter contre la crise alimentaire
- Création : 22 avril 2009
Les ministres de l'Agriculture des pays les plus développés de la planète, participant à la première réunion de ce type du G8, devraient insister dimanche et lundi sur la nécessité d'accroître la production agricole pour lutter contre la crise alimentaire.
Il y a quelques mois, l'annonce de cette réunion sans précédent, organisée par la présidence italienne du G8, avait conduit certains à imaginer la création de réserves mondiales de céréales destinées à combattre la spéculation et atténuer l'ampleur des variations des cours.
Mais l'idée semble avoir fait long feu. Du moins pour les Etats-Unis.
"Notre expérience récente de ce concept nous enseigne qu'en théorie, l'idée semble formidable mais qu'elle est en pratique très difficile", explique le secrétaire américain à l'Agriculture, Tom Vilsack, dans une interview accordée à Reuters.
Au lieu d'un plan de lutte contre la spéculation, les ministres réunis à Cison di Valmarino, dans le nord de l'Italie, devraient plutôt se concentrer sur les moyens d'améliorer la sécurité alimentaire et d'accroître la production agricole.
"La chose la plus importante que l'on puisse faire est de pousser la production agricole. Nous avons tous une responsabilité, quand des crises frappent, que les populations aient suffisamment de nourritures", dit le ministre britannique, Hilary Benn.
Les prévisions démographiques mondiales, ajoute-t-il, renforcent cette nécessité. "Nous savons tous que nous aurons davantage de bouches à nourrir, et la réponse à tous ces problèmes passe par une augmentation de la production agricole (...) mais aussi par la garantie que les populations aient les moyens d'acheter à manger."
Participent à la réunion de Cison di Valmarino les pays industrialisés du G8 (Etats-Unis, Canada, France, Grande-Bretagne, Italie, Allemagne, Japon et Russie) ainsi que le Brésil, la Chine, l'Inde, le Mexique, l'Afrique du Sud, l'Argentine, l'Australie et l'Egypte.
Par Jeremy Smith et Svetlana Kovalyova
Source : http://fr.reuters.com