L'historique du développement des produits laitiers au Maroc
- Création : 3 mars 2006
Malgré le fait que de nombreux éleveurs aient pris conscience de la nécessité de faire du fourrage en irrigué, les chargements sont couramment de plus de 10 vaches par hectare de fourrage, là où il en faudrait moitié moins. On continue à faire du lait " à coups de concentré " en faisant confiance au marché...et à l'Etat qui importe orge, maïs, tourteau de soja et bouchons de luzerne.
Par ailleurs ne pouvant pas accédées aux crédits bancaires, les coopératives ne disposent que de peu de capitaux pour développer d'autres activités au profit de leurs adhérents. Un autre dysfonctionnement concerne la régularité des apports et le degré de fidélité des éleveurs vis à vis de ces coopératives (Srairi, 1998). Les usines laitières insuffisamment équipées en matériel de stockage et de transformation (poudre de lait notamment) gèrent difficilement les excédents laitiers du printemps et ont pour habitude de refouler sans préavis les apports en provenance des centres de collecte qui bloquent à leur tour les livraisons des producteurs...contraints de passer par les colporteurs. Depuis une dizaine d'années, on voit ainsi monter en puissance des circuits parallèles dits " informels " dans certaines régions, mais en vérité fort bien équipés (camionnettes, bacs réfrigérateurs, boutiques pour la vente en direct de produits transformés...) et organisés pour la collecte directement auprès des producteurs. Incapables de faire face à cette concurrence, certains Centres de Collecte ont fermé. De grandes villes comme Casablanca ou Kenitra sont approvisionnées entre 25 et 30 % par des colporteurs organisés, efficaces et, pour une partie d'entre eux, respectueux de l'hygiène.
Le secteur de la transformation du lait compte une cinquantaine d'opérateurs. Il s'agit de sociétés privées, de coopératives et d'une quinzaine de mini-laiteries. Mais il reste peu concurrentiel, surtout concernant la production du lait.