Miel, glands et champignons

  • Création : 7 décembre 2005
Disposant de 15% de la superficie mondiale des subéraies, le Maroc ne contribue actuellement qu'à hauteur de 4 à 6% dans la production mondiale de liège...

Les forêts marocaines de liège génèrent, rien que pour la production de liège, l'équivalent de 15 millions de dollars, soit près de 40% des recettes annuelles réalisées par la commercialisation des produits forestiers locaux.

 

Elles assurent l'activité de 45 entreprises de récolte de liège et de plus d'une dizaine d'unités industrielles de transformation et de valorisation du produit.  95% de la production marocaine de liège est destinée à l'exportation. Les activités d'exploitation de bois et de liège génèrent elles environ quelque 375 000 journées de travail par an.

La production non ligneuse représente annuellement l'équivalent de 5 000 tonnes de glands doux, 115 tonnes de champignons et 2 000 tonnes de miel ", indique le rapport "La subéraie : biodiversité et paysage", réalisé en 2002 par Abdelaziz Hammoudi, chef du service de la valorisation des produits forestiers au Haut commissariat aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification. (...) Par ailleurs, la diversité et la beauté des paysages des subéraies en particulier et la douceur du climat sont autant de facteurs qui contribuent au développement d'une activité économique touristique en croissance permanente. Mais la dégradation des subéraies marocaines résulte de l'exploitation abusive de l'homme à travers, les défrichements, le surpâturage, etc.

Devant le dépérissement de ce patrimoine naturel " la gestion rationnelle des ressources forestières, en général, consiste à surmonter un certain nombre d'obstacles et de relever des défis afin d'assurer la durabilité des ressources et des biens et services qu'elles procurent au profit des générations actuelles et futures.
Enfin, rappelons qu'au Maroc, le chêne-liège s'étend sur une superficie de près de 350.000 ha, principalement dans les régions de la Maâmora, du plateau central et du Rif. "Cependant, les peuplements susceptibles d'être aménagés et exploités économiquement ne représentent que 277.000 ha (79%) dont 188.000 ha sont effectivement aménagés (68%)", indique le rapport ;

Une étude pour l'identification des sites d'intérêt biologique et écologique (SIBE), a été réalisée au Maroc entre 1992 et 1994. Elle a permis de constater que les régions montagneuses du Rif et des chaînes de l'Atlas, où les espaces forestiers sont massivement représentés, hébergent de 25 à 40% des espèces végétales endémiques du pays. Cinq massifs subéricoles figurent parmi les SIBE classés prioritaires :

  1. forêt de Bab Azhar, située au niveau de la zone centrale du Parc national de Tazekka, au nord du Moyen-Atlas (province de Taza),
  2. forêt de Jbel Bouhachem dans le Rif (province de Chefchaouen),
  3. forêt de la Maâmora, dans la région du Nord-Ouest,
  4. forêt d'Outka, (province de Taounate),
  5. forêt de Harcha, dans le Plateau central (province de Khémisset)

  Source Le Matin

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