Bilan des vendanges 2005 en Europe
- Création : 22 novembre 2005
Denis Verdier, Président des Vignerons copérateurs de France a présenté ce vendredi le premier bilan des vendanges 2005 qui annonce un millésime de qualité
D'un point de vue qualitatif, le millésime 2005 s'annonce excellent, ce qui s'explique principalement dans la plupart des régions par la « sécheresse » vécue cet été. Par leur action, les caves coopératives ont renforcé ce phénomène (sélections des apports, investissements dans de nouveaux équipements, systèmes de rémunération différenciée...). |
En France, les prévisions de récolte sont de l'ordre de 53 à 53.5 millions d'hectolitres soit une baisse d'environ 9% par rapport à la campagne 2004 (58 850 000 hectolitres). Certes, les stocks sont en augmentation (+23.5%) mais les disponibilités globales sont stabilisées. Pour la dernière campagne, la baisse de la consommation en France et les difficultés à l'exportation (-6% sur les 7 derniers mois) ont provoqué une baisse sensible des cours.
En Europe, la situation est comparable : une baisse de la production de l'ordre de -8 à -10% et pour les derniers mois des niveaux de prix à la baisse en Italie et en Espagne.
Un millésime 2005 de grande qualité additionné à une plus faible récolte devraient contribuer à créer un équilibre général du marché. Au plan européen, la distillation « article 29 » est ouverte offrant des opportunités de débouchés aux excédents des récoltes précédentes en stocks. |
Le phénomène de spéculation à la baisse pour les vins de table devrait être stoppé puisque le négoce s'est engagé à ne rien acheter en dessous de 3 € pour les vins de table ordinaires. Signalons qu'en Italie la mise en place d'un prix minimum a été revendiquée par la filière viti-vinicole, ces mesures vont dans le bon sens. La CCVF interpelle le Commissaire Européen à l'Agriculture afin que ces démarches d'organisation de marché soient reprises dans l'ensemble des pays producteurs de la Communauté Européenne. Denis Verdier déclare « si les prix ne retrouvent pas une situation normale, la plupart des vignerons vont se retrouver en situation de cessation de paiement ».
Source : Vignerons Coopérateurs de France