Au total, le pourtour produit 18 millions de tonnes, soit 19% de la production mondiale. Ce sont les chiffres donnés par le Comité de liaison de l'agrumiculture de la Méditerranée (Clam), le 10 octobre, à Marrakech, lors de son assemblée générale.

Le Clam est une organisation professionnelle internationale qui regroupe les producteurs et exportateurs d'agrumes du bassin méditerranéen. Ses réunions qui se déroulent à chaque fois dans un des pays du bassin méditerranéen ont pour objectif de donner plus de visibilité aux filières agrumicoles. A l'ordre du jour de Marrakech, figuraient notamment le bilan de la production et des exportations en 2005 et les prévisions pour 2006. «Pour la prochaine campagne de production et d'exportation d'agrumes (2005-2006), les prévisions de production méditerranéenne s'élèvent à 17 millions de tonnes», indiquent les responsables du Clam. Ce qui représente une légère baisse par rapport à la campagne précédente. Si les prévisions annoncent une petite chute au niveau de la production, les exportations, elles, ne seront pas affectées. En effet, les membres du Clam prévoient 6 millions de tonnes d'agrumes d'exportations pour la campagne 2005-2006. Les petits fruits (clémentine, mandarine...) et les oranges sont à la tête des produits exportés. A rappeler que pour l'année 2004, et selon les chiffres de la FAO, la production mondiale des agrumes a atteint 91,5 millions de tonnes. Avec 18 millions de tonnes, le bassin méditerranéen est ainsi la 1re région d'agrumes devant les Etats-Unis (10 millions de tonnes), la Chine ou encore le Brésil.

C'est l'Espagne qui caracole en tête des principaux pays producteurs et exportateurs relevant du pourtour méditerranéen. Avec 6,1 millions de tonnes dont plus de 50% destinées à l'export, l'Espagne réalise le tiers de la production. Suivent l'Italie avec une production de 3,3 millions de tonnes, l'Egypte et la Turquie avec 2,3 millions (estimations de 2005). Le Maroc occupe le cinquième rang avec une production de 1,3 million de tonnes dont près de 500.000 dédiés à l'export, et ce bien que le secteur soit confronté à des contraintes climatiques ou encore techniques. Depuis 1999, le pays a mis en place un plan de développement axé notamment sur le renouvellement des vergers. «Si l'évaluation des premiers résultats du plan montre que des efforts louables ont été entrepris, il n'en reste pas moins qu'ils sont en deçà des attentes», indique Moha Margui, secrétaire général du ministère de l'Agriculture. Pour la nouvelle campagne, les estimations indiquent un total de 520.000 tonnes à l'export contre 500.000 lors de la campagne précédente.